"Hors normes" ou l'autisme dans la société

Après « Intouchables », les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano nous interpellent à l’occasion de la sortie de leur nouveau film « Hors normes » sur un sujet où interviennent cette fois de nombreux professionnels de la petite enfance.  http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19586135&cfilm=265905.html

Au fait c’est quoi l’autisme ? 

 Une question légitime pour tous les professionnels de la petite enfance ayant le sentiment que « quelque chose ne va pas » dans le développement d’un enfant et qui cherchent des réponses. Une personne « normale » ne peut pas comprendre pourquoi un enfant se frappe la tête contre le mur, ou pourquoi on ne le punit pas lorsqu'il renverse son sac dans le caddy pendant les courses au magasin.

En quelques mots, les personnes atteintes d'autisme ont des difficultés à communiquer avec les personnes, tout comme d'autres ont des problèmes visuels ou auditifs. Le fonctionnement de notre société dans son ensemble s’organise autour de symboles. Le langage en est un. Par exemple : Les sons que nous produisons définissent à la fois des choses, des actes, des pensées, des sentiments. 

Notre société utilise constamment ces symboles : signes de tête, sourires, poignées de main... Ils sont difficilement accessibles aux personnes atteintes d'autisme qui ne recherchent ni les contacts sociaux, ni les discussions.

Quel est leur fonctionnement ?

Il faut comprendre que les personnes autistes vivent sans comprendre le pourquoi du comment de notre société. Il n'est donc pas étonnant que les autistes craignent ou s’indiffèrent d’un système qui leur est étranger. N’avez-vous jamais eu envie de vous frapper la tête contre les murs quand vous n’arriviez pas à comprendre un exercice ? A vous mettre en colère en voyant des personnes faire n’importe quoi ? L’autiste à sa propre logique, sa propre compréhension qui ne prend pas en compte nos formes habituelles de communication.

Dès leur plus jeune âge, les enfants autistes ne jouent pas comme les autres enfants : ils alignent les jouets ou les agitent devant leurs yeux inlassablement. Ils ne savent pas « faire semblant », ils ne savent pas « imiter ». Mais ils sont parfois capables de résoudre des jeux complexes sans aucune difficulté.

L’autisme ne se guérit pas, ne se soigne pas. Un aveugle de naissance n’est pas un malade. Il interprète son espace différemment et nous devons lui apprendre nos codes de décryptage pour l’associer à notre monde. A votre avis c’est quoi le bleu, le rouge pour un non-voyant ? Il en va de même pour une personne autiste, elle a comme les sourds ou les aveugles besoin d’un accompagnement, et plus tôt sera le mieux.

En cas de doute, si les parents de l’enfant ne semblent pas informés, n’agissez pas seul, avertissez votre encadrement qui s’adressera lui-même, dans la mesure du possible à un médecin.