En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour vous proposer votre dernier panier créé sur ce site et conserver la connexion automatique à votre compte.
Personnaliser
Retour Article   -   Ajoutée le 24 April 2019   -   0 commentaire

Idées reçues sur les enfants : les neurosciences démentent !

Parents et même professionnels ont des idées reçues sur les enfants. Petit florilège.

Les jeunes enfants ne se souviennent pas de leur petite enfance. A quoi bon trop s'investir ?

La plupart d'entre nous peut en attester : nous n'avons que peu de souvenirs de notre petite enfance. Jusque dans les années 1970, on opérait même des bébés sans anesthésie ! Les professionnels n'en voyaient pas l'intérêt alors pourquoi prendre des risques ? Alors que les enfants ne s'en rappelleraient pas ?

Nous sommes pour la plupart persuadés qu'avant nos 3 ou 4 ans, nos souvenirs ne restent pas. Mais si ! Il sont simplement enfouis ! Et cela fait toute la différence.Les avancées en neurosciences permettent d'établir clairement un fait à la fois très simple mais extrêmement important : les expériences les plus précoces sont celles qui resteront gravées dans notre cerveau. Les expériences, qu'elles soient positives ou négatives, restent inscrites. Elles ont des effets durables sur l'ensemble de la vie, même sans en garder un souvenir explicite. Ce sont d'ailleurs les expériences les plus fréquentes qui s'inscriront le plus profondément. Jour après jour, elles vont aussi déterminer leurs compétences sociales, émotionnelles, intellectuelles.
Ne nous fions donc pas aux apparences. La petite enfance est une période très sensible qui mérite, plus que toute autre, d’être gérée avec énormément d'attention !


Les tout-petits ne sont pas en capacité de comprendre

Il ne faut pas penser que parce qu'un bébé ne parle pas il ne comprend pas. Ou bien qu'on ne peut rien lui expliquer ! Aux premiers stade de leur développement,  il va surtout comprendre les intentions et le ton derrière les mots. Mais même si leur mots n'ont pas encore forcément de sens pour eux, il est très important de les formuler pour qu'ils les apprennent. L'impact sera également différent suivant le ton employé. L'information sera absorbée différemment s'il empathique ou neutre, par exemple. Le bébé est sensible aux intonations de la voix.


Tout se joue pendant les cinq premières années

Les éditions Robert Laffont ont publié en 1972 un livre au titre sentencieux "Tout se joue avant six ans". Il s'agit en réalité de la traduction du livre "How to parent" du psychologue américain Fitzhugh Dodson, qui signifie « Comment être parent », publié deux ans plus tôt. Malgré une traduction de titre plus qu'approximative, le livre connaît un succès mondial. Tout cela tandis que le titre restait dans les mémoires. Un enfant timide est-il condamné à devenir un adulte introverti ? Un enfant turbulent va-t-il le rester toute sa vie ? Bien sûr que non !

Il est vrai que durant les cinq premières années de la vie, l'enfant a besoin de stimulations positives pour se développer correctement. Surtout pendant des périodes critiques et sensibles. Cependant, les expériences vécues durant la petite enfance peuvent nous marquer sans être figées à vie. Chaque nouvel apprentissage fait au cours de la vie va créer de nouvelles connexions neuronales dans le cerveau. Celui-ci se module tout au long de notre vie, en fonction de ce que l'on vit. L'apprentissage est possible tout au long de la vie !


Les enfants ne veulent pas aider leurs parents

L'enfant ne veux pas ranger sa chambre ? Il n'aide pas à mettre la table ? Pourtant, petits, ils adorent aider les adultes ! Il arrive souvent que nous soyons étonnés que les adolescents n'arrivent pas à s'occuper d'eux-mêmes, même des tâches les plus simples. C'est dès le plus jeune âge qu'il faut les habituer à prendre les réflexes qui les aideront plus tard dans la vie active. Comment ? Simplement en encourageant les jeux d'imitation. Les enfants sont friands des jeu comme la dînette ou le ménage, où ils font "comme les grands". Il suffit de présenter les actions du quotidien sous un jour plus ludique et amusants pour eux.

Il faut savoir laisser faire l'enfant pour qu'il gagne en autonomie. Même si ce n'est pas parfait au début, il faut continuer de les encourager. Aménagez du temps pour ces activités ! S'il doit ranger, orientez-le de manière précise : "tes jouets vont dans le coffre rouge". Ce ne peut être qu'une bonne influence dans leur prise d'autonomie.


Pour son bien, l'enfant doit multiplier les activités dirigées

On connaît tous des enfants qui ont un emploi du temps qui ne leur laisse que peu de temps libre. Ateliers, cours, initiations diverses et variées, qui leur font un agenda de petit ministre en culottes courtes. Les raisons sont diverses : les parents veulent les ouvrir à un maximum de choses dès le plus jeune âge, s'assurer qu'ils ne s'ennuient pas, stimuler leur cerveau et encourager son développement... Et pourtant, l'enfant n'a pas le temps de s'ennuyer. Il est sans cesse en découverte de nouvelles choses. Crée de nouvelles connexions dans son cerveau via d'autres canaux. Ses sens, par exemple, peuvent favoriser le développement des principales structures neuronales de son cortex. Le toucher, la vue, l'odorat, la douleur, le goût, sont tout autant de possibilités pour l'enfant de se développer.

L'adulte lui doit venir en soutien de ces expériences. Encourager la découverte, exprimer verbalement des observations positives. Tout cela sans forcément chercher à le diriger, ce qui risquerait de le rendre moins apte à se gérer lui-même plus tard.


La frustration est un bon outil pour apprendre les limites à l'enfant

Les recherches scientifiques à ce sujet sont formelles. Le fonctionnement du cerveau de l'enfant n'est pas en accord avec une éducation autoritaire. Les recherches en neurosciences ont montré qu'un enfant élevé dans un contexte chaleureux et empathique avait beaucoup plus de chances d'évoluer dans la même direction. A contrario une éducation trop autoritaire rendrait l'enfant plus agressif, à l'image de ses éducateurs.

Ajoutons à cela que les données scientifiques confirmeraient un lien entre les compétences sociales et émotionnelles des enfants et leurs capacités intellectuelles. Etre bienveillant et empathique favorise les capacités cognitives de l'enfant.  Sa compréhension, sa mémoire, ses apprentissages, sa motivation, son attention ou encore sa créativité n'en sont que renforcés. Ainsi, fonctionner avec la frustration ne donne que de mauvais résultats. L'enfant peut se retrouver stressé par des réactions agressives de la part des adultes. Nous vivons tout au long de notre vie ces frustrations dans notre quotidien. Évitons-les autant que possible.


Ils sont accrocs aux écrans

Difficile aujourd'hui de garder les enfants à l'écart des écrans. Télévision, tablette, ordinateur, smartphone... Les développements technologiques font qu'aujourd'hui ils sont confrontés de plus en plus tôt à ces outils. Cependant, il est tout à fait possible de faire en sorte qu'ils n'en deviennent pas accrocs ! Il est surtout très important de mettre des règles en place dès le départ. Il faut limiter très clairement le temps de visionnage, mais cela ne suffit pas. Un enfant avec des activités variées et des intérêts multiples aura moins tendance à s'accrocher aux écrans. Ils ne faut surtout pas que ceux-ci deviennent leur unique passe-temps. Il faut savoir encourager sa curiosité. Il faut aussi que les parents apprennent à remettre leurs habitudes en question. Consultent-ils beaucoup leur téléphone ? Sont-ils souvent devant l'ordinateur ou la télévision ? Les enfants vont s'inspirer du comportement parental.

 
 

 

Partagez cet article :
Commentaires (0) Ajouter un commentaire