Il serait difficile de nier que la situation des salariés du secteur des SAP n'est pas idéale. Cependant, elle aurait tendance à s'améliorer ! La Dares est bien consciente que la majorité des salariés du secteur travaille le plus souvent selon des horaires variables, et à temps partiel. Mais ils seraient mieux rémunérés et de plus en plus diplômés aujourd'hui. Bien que dans son ensemble il reste loin de la moyenne nationale, le secteur a rattrapé depuis 2004 une partie de son recul en matière de qualifications et de salaires.
C'est ainsi qu'en 10 ans, la part des non-diplômés a diminué de 15 points. Cette différence s'explique notamment par le fait que les exigences et la demande de professionnalisation se seraient accrus dans les métiers de garde d'enfants. L'écart reste tout de même conséquent : en 2015, 42,8 % des employés du secteur n'avaient « pas de diplôme ou seulement le brevet des collèges [...], contre 16,6 % pour l'ensemble des salariés ».
Entre 2010 et 2014, c'est une hausse de 11% des revenus salariaux nets qui ont été enregistrés contre 6% pour l'ensemble de la population active. Malgré une baisse globale d'activité de 1,3% en moyenne, ce repli a été compensé par l'augmentation du salaire horaire de 9,2€ en 2014. On reste cependant bien loin des 13,9€ touchés en moyenne par l'ensemble des salariés.
Il n'est pas méconnu que les service à la personne recourent plus que les autres aux horaires variables. C'est 25% des employés du secteur qui sont concernés, contre 18% pour l'ensemble des salariés. Cela se conjugue à l'impossibilité pour les employés de trouver un emploi à temps plein pour 53% d'entre eux. En moyenne, le temps de travail s'élève à 887 heures en 2014, soit 55% d'un temps plein.