Vous devez être capable de reconnaître les signes de maltraitance ce qui n’est pas toujours facile. Dans le tableau suivant nous avons regroupés 3 grands types de maltraitance. En tant que professionnel vous devez vous efforcer de distinguer la différence entre une situation ponctuelle explicable non-maltraitante et des signaux de maltraitance nécessitant de lancer une alerte.
Par exemple : une présence d’hématomes peut être simplement due à une chute à vélo. Tous les signes décrits dans le tableau peuvent ou ne pas être des situations de maltraitance. Bien souvent c’est l’explication de l’événement qui vous permettra de faire votre opinion…crédible ou pas crédible ? avez-vous été convaincu ?
Le changement de comportement d’un enfant doit augmenter votre vigilance. Même si les enfants savent eux aussi raconter des fables, leurs mots doivent toujours être écoutées avec attention.
ATTENTION AUX MASQUES
Le repérage de ces éventuels signes est encore complexifié par des masques, qui cachent la réalité maltraitante :
BON A SAVOIR
Le maltraitant d’un enfant n’est pas toujours un adulte. Il peut s’agir de situation de harcèlement par un autre mineur.
Le maltraitant peut-être indifféremment un homme ou une femme.
La majorité des agresseurs sont des personnes aimables, inspirant plutôt confiance. Ils sont souvent proches de l’enfant et appartiennent à son entourage immédiat ou même à son milieu familial. Il n’existe pas une tête de maltraitant type.
Un enfant victime n’exagère jamais les faits. Au contraire, il a tendance à les minimiser.
Les enfants maltraités comme leurs agresseurs appartiennent à tous les milieux sociaux.
Que faire en cas de soupçons ?
A NE PAS FAIRE
Vous devez vous abstenir de trop réagir devant l’enfant, vous l’inquièteriez
N’inventez pas, n’imaginez pas à la place de l’enfant restez factuel.
Ne promettez pas de garder le secret.
Ne contactez surtout pas les parents lorsqu’il s’agit de maltraitance au sein du milieu familial.
Ne Transformez pas l’entretien en interrogatoire
Ne dites jamais à l’enfant que ce n’est pas grave.
Quand l’enfant vide son sac
Laissez-le parler
Dites-lui que vous le croyez
S’il se sent coupable dites-lui que ce n’est pas de sa faute
Félicitez-le d’en parler.
Prévenez-le avant d’en parler à une autre personne.
Où pouvez vous trouver de l’aide ?
Le 119 – Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger
Le 119 est un numéro gratuit, dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être, et géré par « le Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger ». Vous trouverez à ce numéro 50 écoutants professionnels de l’enfance se relaient pour répondre à vos appels.
Si vous avez des doutes contactez le 119. Votre interlocuteur saura évaluer la situation qui vous préoccupe. Il vous donnera les conseils appropriés
QUELQUES SITUATIONS SIGNIFICATIVES
Vous avez été ou pensez avoir été témoin :
QUE FAIT LE 119
Pour commencer il vous écoute et plusieurs situations sont possibles :
APRES VOTRE APPEL
L’appel au 119 est confidentiel. Toutefois, l’anonymat peut être levé à la demande d’un juge. Le numéro de téléphone utilisé pour l’appel est alors relevé. Votre témoignage doit être sincère, et motivé uniquement pour le bien de l’enfant.
ATTENTION
Ne pas porter secours à un enfant (comme à toute personne) alors que vous pouvez le faire ou ne pas signaler une situation de maltraitance dont vous avez connaissance peut vous placer dans une situation de non-assistance à personne en danger, répréhensible par la Loi.