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Retour Article   -   Ajoutée le 03 November 2020   -   0 commentaire

Marie-Basile, auxiliaire de vie. Témoignage d'une auxiliaire de vie sur FRANCE-INTER

Episode 1 : une femme puissante

Marie-Basile est auxiliaire de vie. Auparavant, au Cameroun, elle était fonctionnaire de police. Mais les violences conjugales exercées par son ex-mari ont failli la pousser au pire. Alors, elle est partie en France. Aujourd'hui, elle se bat pour la reconnaissance de son métier, essentiel et pourtant si mal payé.

Depuis sept ans, Marie-Basile travaille à mi-temps pour la société LogiVitae, une structure d'aide à domicile à vocation sociale qui emploi 160 salariés, pour la plupart des femmes, qui interviennent au domicile des personnes dépendantes, âgées ou non. Marie-Basile est déléguée du personnel, très investie dans la reconnaissance de son métier et la revalorisation des salaires. La crise du coronavirus a mis en lumière ces femmes, qui ont continué de travailler auprès des plus fragiles pendant tout le confinement, mais qui ont pourtant été des héroïnes oubliées. Pour obtenir la "prime Covid", au même titre que les autres salariés mobilisés pendant la crise sanitaire, Marie-Basile et ses collègues ont dû monter au front. Par la suite, Marie-Basile a été auditionnée par les députés dans le cadre du projet de loi relatif aux "métiers du lien", dont un volet est consacré aux auxiliaires de vie.

Nous avons été les oubliées, on ne savait même pas qu'on existait. Et pourtant nous redonnons le goût de vivre aux gens, l'espoir. C'est vraiment un travail très bien. Moi j'adore. Notre seul problème, c'est les salaires, nous sommes vraiment très mal payées.

Marie-Basile fait tous les jours entre 2h et 3h de trajet pour aller de son domicile à Stains (93) jusqu'à Paris, où elle travaille. Pendant ses heures creuses, elle prend parfois le bus pour se promener et passer le temps. / Vincent Jarousseau 

Exercé à 97% par des femmes (ce qui explique aussi la faiblesse des rémunérations), et à 12% par des femmes issues de l'immigration, le métier d'aide à domicile est indispensable dans une société où de plus en plus de personnes souhaitent finir leurs jours chez elles. Marie-Basile en est persuadée, si les salaires des auxiliaires de vie étaient revalorisés, "les femmes courraient derrière ce travail". D'autant que c'est un métier d'avenir: avec le papy boom qui se profile, deux millions d'emplois pourraient être crées d'ici 2040. 

Écoutez le témoignage de Marie-Basile sur #France Inter

https://www.franceinter.fr/emissions/des-vies-francaises/des-vies-francaises-24-octobre-2020 

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